Vos cimes sont encore blanches
Derniers vestiges de l’hiver
Mais dans la vallée, la pervenche
Ourle de bleu les talus verts
Au milieu coule une rivière
Murmures frais, tendres frissons
Mère Nature est en prière
Aux rumeurs de mille chansons
Le rhododendron vêt de rose
Les pentes baignées de soleil
Et la marmotte se repose
Languide, après son grand sommeil
Les lacs bercés en altitude
Reflètent les grands yeux changeants
D’un ciel épris de solitude
Qui rit ou pleure au gré des vents
Les sentiers s’ouvrent à nos courses
Et nous trouvons sur les chemins
La véronique et l’ail des ours
L’anémone Sylvie, le thym
Montagnes fières, pics royaux
Réservoir de fraîches eaux claires
Vous nous offrez tant de joyaux
Sertis au sein de notre Terre
Vos vallées sont hospitalières
L’homme en un combat acharné
A soumis la nature altière
Pour pouvoir vivre à ses côtés
Mais l’âme qui aspire au calme
Sur les sommets doit s’élever
Là où l’aigle berce la palme
De ses rémiges déployées !
MARCEK